DPE : un nouveau calcul pour mieux refléter la transition énergétique
23 Septembre 2025

DPE : un nouveau calcul pour mieux refléter la transition énergétique

Le Diagnostic de Performance Énergétique, véritable carte d’identité énergétique des logements, va évoluer en profondeur à partir du 1er janvier 2026. Le gouvernement a en effet décidé d’ajuster le mode de calcul afin de mieux valoriser l’électricité dans l’évaluation des biens immobiliers. L’objectif est double : refléter la réalité du mix énergétique français et orienter les rénovations vers les logements réellement énergivores.

Une meilleure prise en compte de l’électricité

Jusqu’à présent, le DPE appliquait un coefficient de conversion de 2,3 à l’électricité. Ce qui avait pour effet de défavoriser les logements chauffés grâce à ce mode d’énergie. Or, en France, l’électricité est majoritairement issue de sources décarbonées comme le nucléaire et les énergies renouvelables. Le passage de ce coefficient à 1,9 rétablit donc un équilibre. Plus conforme à l’impact réel sur l’environnement.

Un impact direct pour les propriétaires et les locataires

Cette réforme devrait se traduire par une reclassification positive pour de nombreux logements. On estime ainsi que plusieurs centaines de milliers de biens aujourd’hui classés F ou G pourraient alors quitter la catégorie des passoires thermiques. Cela signifie donc moins de contraintes pour les bailleurs, une valeur de marché accrue pour les vendeurs et des logements plus attractifs pour les locataires.

Une reconnaissance accrue des équipements performants

Les équipements modernes comme les pompes à chaleur ou les systèmes électriques performants bénéficieront directement de ce nouveau calcul. Leur efficacité sera alors mieux reflétée dans la note énergétique. Ce qui devrait encourager encore davantage les ménages à investir dans ces solutions, déjà soutenues par de nombreuses aides publiques.

Une transition simplifiée pour les diagnostics existants

Les propriétaires n’auront pas à refaire un diagnostic complet. Une mise à jour gratuite sera disponible via l’outil numérique de l’ADEME pour les DPE réalisés avant 2026. Cette mesure évitera des frais supplémentaires. Elle garantira également une application homogène de la réforme.

En ajustant le calcul du DPE, l’État envoie un signal fort. La lutte contre les passoires thermiques doit s’appuyer sur des critères justes. Et refléter l’effort collectif vers une transition énergétique cohérente.