Une méthode inédite du Cerema pour améliorer durablement la qualité de l’air intérieur
03 Octobre 2025

Une méthode inédite du Cerema pour améliorer durablement la qualité de l’air intérieur

Le Cerema vient de dévoiler une approche innovante destinée à renforcer la qualité de l’air intérieur dans les bâtiments scolaires. L’enjeu est majeur. Les enfants passent en effet plus de 30 heures par semaine à l’école. Ils sont donc particulièrement sensibles aux polluants présents dans l’air qu’ils respirent. Jusqu’ici, la plupart des démarches se limitaient à des relevés ponctuels de CO₂ ou de particules fines. Le Cerema propose d’adopter une méthode plus globale, qui croise l’observation des usages, un audit technique et des mesures de longue durée. Cette stratégie permettrait alors d’identifier les concentrations de polluants. Mais aussi leurs causes réelles. Cela peut être des systèmes de ventilation mal calibrés, des matériaux émissifs ou des habitudes d’aération inadaptées. En combinant ces informations, les collectivités pourraient ainsi obtenir un diagnostic précis et surtout des pistes d’action concrètes. Les recommandations peuvent alors aller des mesures simples, comme l’adaptation des temps d’ouverture des fenêtres, à des investissements plus lourds, tels que la rénovation des réseaux de ventilation ou le remplacement de certains revêtements. Les premiers retours sont encourageants. Dans plusieurs écoles pilotes, l’application de ces préconisations a permis de réduire sensiblement l’exposition des élèves et des enseignants aux polluants. Tout en limitant les coûts pour les communes. L’intérêt est double : améliorer la santé et le confort des occupants et renforcer l’efficacité énergétique des bâtiments. En mettant l’air intérieur au centre des politiques de rénovation, le Cerema rappelle ainsi que la performance énergétique ne peut être pensée indépendamment du bien-être des usagers. Cette approche, encore expérimentale, a désormais vocation à être déployée à plus large échelle dans les prochains mois. Notamment dans d’autres établissements recevant du public. Elle pourrait alors marquer un tournant dans la manière de concilier santé publique, qualité de vie et transition énergétique.